Le site de l’abbaye du Rouge-Cloître témoigne d’un passé historique particulièrement riche qui justifie sa préservation. Il est aujourd’hui le théâtre de nombreux événements, principalement culturels ou de découverte de la nature.

Les bâtiments conventuels sont protégés au titre de monuments classés et le prieuré est intégralement inclus dans le site classé de la forêt de Soignes. Ce double classement permet une protection efficace du site et impose de nombreuses études préalables aux projets de restauration des bâtiments et d’aménagement paysager.

Le site du Rouge-Cloître a fait l’objet de plusieurs phases d’interventions publiques visant à réhabiliter les éléments patrimoniaux et à favoriser l’accueil du public. Ce site sensible étant situé à l’orée de la forêt de Soignes, et une partie du site intramuros et extramuros étant classée réserve naturelle et intégrée au réseau européen Natura 2000, sa remise en valeur s’est doublée d’un important volet environnemental, notamment au travers des travaux d’aménagement des jardins historiques de l’abbaye réalisés il y a une dizaine d’années par Bruxelles Environnement.

Le dernier projet de grande envergure annoncé pour ce site concerne la rénovation de la Maison du prieur. D’après les informations que j’ai pu rassembler, la Région a entamé l’été dernier la rénovation de cette importante bâtisse sur la base d’un permis d’urbanisme datant de 2016.

Cette rénovation constitue un véritable défi sur le plan du patrimoine, car ce bâtiment comporte une des ailes de l’ancien cloître, qui remonte probablement à la seconde moitié du XVesiècle. Il contient de nombreux éléments historiques de valeur tels que des fresques, des menuiseries et des voûtes anciennes. Il va sans dire que les interventions sur ces éléments doivent être limitées.

Par ailleurs, toujours concernant l’affectation de la Maison du Prieur, la possibilité de voir un établissement de type horeca s’y installer après la rénovation dans la grande salle du rez-de-chaussée -la salle capitulaire-avait été évoquée.

Il apparaît en outre que la commune d’Auderghem a introduit différentes demandes de permis visant la rénovation du centre d’art qui accueille actuellement l’asbl Cheval et forêt. Le dialogue semble délicat entre la direction du patrimoine culturel et la commune d’Auderghem, qui s’est récemment plainte, par la voix de son bourgmestre, d’avoir dû recommencer le dossier à de multiples reprises.

Or, l’enjeu est de permettre à l’asbl Cheval et Forêt qui occupe ce bâtiment de travailler dans des conditions dignes et qui favorisent le bien-être des travailleurs, ce qui n’est plus le cas vu la vétusté du bâtiment.

Où en est le projet de rénovation de la Maison du prieur? Le chantier avance-t-il dans de bonnes conditions? Les éléments historiques de valeur ont-ils pu être conservés et restaurés? Quel est le délai estimé pour la fin du chantier?

Où en est le projet d’installation d’un établissement horeca au rez-de-chaussée de la Maison du prieur? Quelle autorité publique sera-t-elle chargée de désigner un exploitant pour cet établissement et selon quelle procédure? Une attention particulière sera-t-elle portée pour que ce service horeca s’inscrive dans la dynamique Good Food (produits locaux, bio, de saison…)?

Où en est l’examen des demandes de permis introduites par la commune d’Auderghem pour le centre d’art? Une solution satisfaisante a-t-elle été trouvée avec la direction du patrimoine culturel? La commune peut-elle espérer obtenir les permis dans des délais raisonnables?

Mon intervention complète et la réponse du Secrétaire d’État ici:
http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=144607&base=1&taal=fr