Le secteur du taxi bruxellois est un maillon essentiel pour la multimodalité de notre Région, c’est pourquoi beaucoup d’entre nous le considèrent comme un service d’utilité publique. Pourtant, ce secteur traverse une importante crise, notamment en raison de la concurrence féroce du géant américain Uber.

Dans la déclaration de politique générale (DPG), le nouveau gouvernement a marqué son intention de protéger ce service fondamental de la concurrence déloyale de nouveaux acteurs disruptifs en menant une large réforme globale.

Je ne peux que féliciter le gouvernement pour cette mesure ambitieuse, qui, si elle se concrétise en accord avec le secteur, contribuera à protéger ce dernier et à apaiser la situation tendue que nous connaissons depuis plusieurs années.

Il est dit dans la DPG que tous les services de transport rémunérés de personnes relèveront du même statut, y compris pour l’accès à la profession, la formation et les conditions d’exploitation du service, qui seront harmonisées.

Ainsi, comme les autres professionnels du transport, les exploitants et les chauffeurs de taxis doivent répondre à des exigences strictes en matière de formation. Cette formation spécifique aboutit à un examen devant permettre d’évaluer le niveau des candidats et de valider leur aptitude à exercer la profession.

Ces formations nous semblent nécessaires tant pour les chauffeurs que pour la sécurité des usagers.

Pourtant, en avril 2019, l’ancienne majorité a adopté un texte, entré en vigueur le 1erjuillet, réformant l’accès à la profession de chauffeur de taxi. Désormais, les nouveaux chauffeurs pourront choisir de se former eux-mêmes et ne devront plus effectuer de stage pour valider leur parcours.

L’obtention du certificat se fera uniquement grâce à un examen dispensé par l’administration. Nous avons été nombreux à nous étonner de cette réforme adoptée en fin de législature par le gouvernement précédent, d’autant que celle-ci touche un secteur déjà fortement fragilisé, mais pourtant fondamental pour notre Région.

Par ailleurs, il nous revient également que le taux de réussite à cet examen était déjà terriblement faible à l’époque où cette formation était généralisée. Dès lors, la suppression de son caractère obligatoire nous interpelle quant au taux de réussite des futurs postulants.

Quel est le pourcentage de réussite pour les tests et les examens visant à l’obtention du certificat d’aptitude? Les dispositions prises dans la DPG entraîneront-elles un retour à l’obligation de la formation? La réforme du secteur promise par la DPG se fera-t-elle en concertation avec les acteurs du secteur?

Mon intervention complète et la réponse du Ministre ici:
Question orale concernant la formation des chauffeurs de taxis bruxellois.