On dénombre en Belgique quelque 180.000 scouts, dont près de 12.000 scouts bruxellois répartis au sein de plus de 110 unités. J’ai une pensée pour les animateurs
bénévoles qui cherchent à organiser leur camp dans un contexte difficile puisqu’ils sont soumis à la limite de 50 personnes imposée par le Conseil national de sécurité́ (CNS), mais aussi à la décision de certains bourgmestres zélés qui interdisent les
camps dans leur commune.
Il y a un an, dans le contexte des élections régionales, les différentes fédérations de scouts nous ont transmis un mémorandum relatif à la question des scouts dans un cadre urbain, qui portait notamment sur l’accès aux espaces verts, sur la mobilité mais aussi – bonne nouvelle – sur la gratuité des transports en commun pour les usagers
de moins de 25 ans.
Ce mémorandum concernait également la mise en place d’un cadre légal relatif aux endroits de camp. En effet, il n’existe actuellement aucun endroit de camp officiel à Bruxelles, et les conditions de reconnaissance du tourisme social sont considérées
comme beaucoup trop strictes. Celles-ci prévoient, à titre d’exemple, que le camp doit disposer d’un restaurant ou d’une réception qui fonctionne 24h sur 24… Des conditions qui ne cadrent bien évidemment pas avec la réalité scoute.
Les différents mouvements de jeunesse ont dès lors demandé à la Région d’entamer une réflexion sur la mise en place à Bruxelles d’un cadre spécifique qui permette de favoriser la mobilité et l’accueil des groupes, comme c’est le cas dans les autres
Régions;
Ainsi, à titre de comparaison, le Code wallon du tourisme contient une annexe spécifique consacrée à la question des endroits de camp. Lorsque j’ai rencontré les différentes fédérations de scouts, elles m’ont expliqué qu’elles avaient de nombreux
contacts avec les fédérations étrangères qui accueillent des Belges ou des unités bruxelloises à l’étranger mais qu’elles n’étaient pas en mesure d’offrir la réciprocité. Même en Flandre et en Wallonie, on ne comprend pas toujours pourquoi des scouts bruxellois peuvent se rendre en camp en Flandre et en Wallonie, mais pas inversement.
Par ailleurs, dans certains cas, ils disposent de locaux pouvant être transformés en endroit de camp. Ils ont obtenu l’autorisation des propriétaires, qui sont souvent des paroisses, parfois des communes, mais il n’existe aucun cadre légal auquel se référer.
Le gouvernement ou une instance bruxelloise telle que Bruxelles Économie et emploi a-t-il réfléchi à cette demande des différentes fédérations scoutes exprimée dans leur mémorandum de l’été dernier ?
Mon interpellation complète et la réponse du Ministre-Président ici: http://weblex.brussels/data/crb/biq/2019-20/00104/images.pdf#page=31