La cité-jardin Floréal, construite à partir des années 1920, a été classée en 2001 par le gouvernement. Il s’agit d’un lieu hors du temps, véritable décor de cinéma, au sens propre. En effet, plusieurs œuvres cinématographiques y ont été tournées, dont « Toto le héros » de Jaco Van Dormael. C’est un de ses lieux de prédilection.
Mais la cité-jardin Floréal n’est pas qu’un décor de cinéma, ni même un musée. C’est avant tout un lieu où les gens vivent. Or, malheureusement, depuis une quinzaine d’années, ce quartier a perdu de son éclat dans la mesure où, à la suite d’un très grave accident survenu dans les années 90, les gestionnaires de la société coopérative avaient décidé de ne pas remettre les logements sur le marché locatif avant qu’ils n’aient fait l’objet d’une rénovation complète.
La machine s’est un peu emballée parce que les très nombreuses contraintes administratives auxquelles les gestionnaires de la coopérative devaient faire face ont entraîné une augmentation du nombre de logements inoccupés. Ils ne sont plus parvenus à suivre le rythme.
Un important retard s’est accumulé. En 2012, on comptait 171 logements en attente de rénovation sur un total de 716. La société Floréal, qui a fusionné depuis lors avec Le Logis, a eu du mal à faire face à cette situation.
Au départ, j’ai hésité à poser cette question par crainte d’être accusé de sous-localisme, puisque je vis à Watermael-Boitsfort. Mais cette question a un intérêt régional, comme en témoigne la visite du quartier effectuée sous la législature précédente par cette commission, alors alarmée par la situation.
Le nombre de logements en attente de rénovation s’est progressivement réduit. En 2016, d’après les chiffres dont je dispose, il était passé à 139.
Le Logis-Floréal avait alors annoncé sa volonté de rénover tous les logements dont question à l’horizon 2020.
Plusieurs dizaines de milliers de ménages sont en attente d’un logement public dans notre Région, et le fait de laisser des logements inoccupés pendant plusieurs années génère, dans ce contexte, un fort sentiment d’incompréhension auprès du public. En effet, une série de projets de construction de logements sont en cours à Bruxelles et nous savons qu’ils posent problème dans les quartiers. Il est dès lors indispensable de poursuivre la dynamique de rénovation de la cité-jardin et d’aboutir dans un délai raisonnable.
Par ailleurs, les logements concernés sont généralement de faible qualité en termes de performance énergétique. Or, leur rénovation doit malheureusement se faire dans le cadre très restrictif du plan de gestion patrimoniale des cités-jardins, lequel n’autorise pas d’amélioration significative de cette même performance énergétique. Il ne faudrait pas faire peser sur ces ménages des charges énergétiques trop élevées.
Combien de logements sont inoccupés dans la cité-jardin Floréal? Combien parmi eux sont en cours de rénovation ou inscrits dans un programme de rénovation, et à quelle échéance seront-ils remis sur le marché locatif?
Les travaux réalisés permettent-ils d’améliorer significativement la performance énergétique des logements? Pour nous permettre de bien comprendre votre réponse, pourriez-vous nous indiquer sur quel degré de l’échelle de performance énergétique, de A à G, sont référencés ces logements une fois rénovés?
Mon intervention complète et la réponse de la Secrétaire d’État ici:
L’état des lieux de la rénovation des logements dans la cité-jardin Floréal